AlMalik : La pandémie de COVID-19 nécessite la révision des systèmes éducatifs et l’adoption de nouvelles méthodes créatives .
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S.E. M. Luiz Inácio Lola da Silva, ancien Président brésilien, a
souligné la nécessité de faire de l’éducation une priorité des sociétés pour
assurer un avenir prospère et une vie décente, et précisé que le changement du
monde pour le mieux est l’affaire de toutes les classes sociales et non
seulement la responsabilité des politiciens. Il a ajouté que l’éducation est
une condition préalable à la construction des nations et à la réalisation de ce
changement. « Nous devons garantir la scolarisation des enfants des catégories
pauvres ; les pauvres ne sont pas un problème, mais font plutôt partie de
la résolution des problèmes auxquels les pays sont confrontés, s’ils reçoivent une
bonne orientation. », a-t-il précisé.
M. da Silva a prononcé son allocution lors de
la séance d’ouverture du webinaire international tenu aujourd’hui par l’Organisation
du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), sous
le thème : « L’éducation et l’initiative des Sociétés que nous
voulons », avec la participation de plusieurs ministres de l’Education et
de l’Enseignement des Etats membres de l’Organisation et de personnalités
internationales de haut niveau, parmi les spécialistes et les personnes
intéressées par ce domaine.
Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO,
a assuré la modération de cette séance d’ouverture, au cours de laquelle il a
expliqué que l’Organisation avait lancé l’initiative « Les sociétés que
nous voulons » pendant la pandémie de COVID-19 pour contribuer à la
construction de sociétés saines, pacifiques, prospères, inclusives, résilientes
et durables. Il a aussi souligné que l’éducation est la solution clé à même
d’éliminer la discrimination fondée sur le sexe, contrecarrer la pauvreté,
réduire la mortalité et la maladie et promouvoir la paix.
Il a ajouté que cette pandémie avait causé la
plus grande perturbation des systèmes éducatifs de l’histoire et la fermeture d’établissements
d’enseignement, affectant ainsi près de 1,6 milliards d’apprenants dans plus de
190 pays à travers le monde, et jusqu’à 99% dans les pays à revenu faible et moyen.
Et d’appeler à concerter les efforts afin de surmonter les répercussions de cette
pandémie, à revoir les systèmes éducatifs et à adopter de nouvelles méthodes
créatives en matière d’éducation, en vue d’obtenir l’éducation du futur que
nous voulons et dont les schémas vont changer à l’avenir. Il a aussi noté que
l’ICESCO adopte ce dossier en tant qu’organisation prospectant l’avenir et
contribuant à aider les Etats membres à construire leurs systèmes éducatifs.
Le Directeur général a averti qu’en dépit des
efforts consentis par les pays afin de dispenser l’éducation et de réduire les
taux d’abandon, des études ont montré que l’indicateur de « pauvreté en
matière d’apprentissage » dans les pays à revenu faible et moyen indique
que 53% des enfants ne savent ni lire ni comprendre à l’âge de 10 ans, que les
filles et les femmes sont encore sous-représentées dans les domaines des
sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques et que l’accès
et la disponibilité de l’Internet sont encore un problème difficile pour
certains pays, en particulier sur le continent africain. Par conséquent, a-t-il
ajouté, les pays pauvres et les communautés fragiles doivent être aidés grâce à
un système d’enseignement technique qui puisse suivre le rythme des
changements.
Dans son allocution, M. Kailash Satyarthi,
lauréat du Prix Nobel de la paix en 2014, a affirmé que l’éducation est un
droit pour tous et dont aucun enfant ne doit être privé, et que nous devons
tous œuvrer en concert pour développer un véritable programme d’action en vue
de garantir le droit de chacun à l’éducation, et établir des partenariats pour
la protection sociale dans le monde. Il a précisé que les catégories
marginalisées doivent bénéficier des budgets alloués par les pays face à la
pandémie de COVID-19, en appuyant sur la nécessité de solliciter la communauté internationale à augmenter
le budget mondial alloué mondialement à la lutte contre les répercussions de la
pandémie et estimé à 8 Billon de dollars, de relever le pourcentage de ce
budget alloué aux pays pauvres de 0.3% à 20%, et que le vaccin préventif contre
le nouveau coronavirus soit gratuitement accessible à tous après sa découverte.
Mme Alice Albright, Directrice générale du
Partenariat mondial pour l’éducation (PME), a déclaré dans son allocution à cette
séance d’ouverture, qu’il est impossible de construire les sociétés que nous
voulons sans assurer la qualité de l’éducation pour chaque enfant. Elle a
ajouté que l’éducation n’est pas seulement la base de l’avenir de l’enfant,
mais une question vitale pour assurer la prospérité des nations et garantir un
monde pacifique. Et de réaffirmer que les filles instruites sont les plus
capables de sortir leurs familles de la pauvreté, d’immuniser leurs enfants et de
les envoyer à l’école.