Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de
l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture
(ICESCO), a appelé à saisir l’opportunité offerte par la pandémie de la
COVID-19, pour activer l’esprit et les efforts collectifs concernant de
nombreuses questions majeures, nouvelles et émergentes qui nécessitent de
nouveaux consensus à leur sujet, notamment la recherche dans les cellules
souches, le génie génétique et l’intelligence artificielle. En effet, a-t-il
précisé, cette crise a ouvert de nouveaux horizons que l’humanité n’avait pas
connus auparavant, et nous devrions être en mesure de les comprendre et
d’établir de nouveaux consensus y afférents.
Ces propos relèvent du document académique que Dr
AlMalik a présenté lors de sa participation au 7ème Forum pour la promotion de
la paix dans les sociétés musulmanes, qui a débuté ses travaux hier en
visioconférence et s’étalera sur trois jours, sous le thème : « Valeurs
post-Corona: Solidarité et esprit des passagers des navires », sous les
auspices de Son Altesse Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Emirats Arabes
Unis, avec la participation de ministres, représentants de gouvernements et
d’organisations internationales, chefs religieux, personnalités de haut niveau
ainsi que de centaines de penseurs, d’universitaires et de chercheurs.
Le Directeur général a divisé sa présentation
académique en deux parties, dont la première consiste à diagnostiquer les
crises humanitaires et sanitaires que le monde connaît actuellement,
avertissant que les marchands de tragédies ont fait de la douleur de nombreuses
sociétés un commerce rentable afin que les entreprises mondiales puissent
gagner des fortunes aux dépens des pauvres et nécessiteux. Il a, à cet égard,
cité l’exemple de la guerre des vaccins entre laboratoires et entreprises
productrices, qui a causé la perte de confiance et installé le doute chez
plusieurs citoyens du monde entier quant à l’efficacité de ces vaccins.
La deuxième partie de sa présentation a été consacrée
à l’importance de l’effort collectif dans la résolution des nouveaux problèmes
liés aux futures crises relatives à la technologie, expliquant que le monde est
au bord d’une révolution qui façonnera les systèmes politiques, sociaux et
culturels, voire les écosystèmes, et qu’à moins qu’il n’y ait un suivi et une
réglementation des innovations à venir ayant un impact sur la nature humaine,
nous serons inévitablement en retrait par rapport au cours de l’Histoire. Et de
souligner que l’on doit réexaminer cette réalité complexe en étroite
collaboration avec les scientifiques, chercheurs et concepteurs des
technologies modernes à travers le monde, afin de rationaliser la recherche
scientifique et l’intelligence artificielle qui devraient demeurer au service
de l’être humain, sous son contrôle étroit et en ligne avec les intérêts
suprêmes.
Le Directeur général de l’ICESCO a souligné que nous
sommes confrontés à un défi majeur que représente la mondialisation de la législation,
étant donné que les résultats de la technologie contemporaine ne sont plus
limités à une zone géographique spécifique. Et si nous ne nous tenons pas au
courant de ces grands changements dans le cadre des efforts humanitaires pour
réfléchir à ces questions qui transcendent toutes les lois, a-t-il ajouté, la
réflexion se limitera aux réactions et aux discussions sur les questions et les
différends du passé.
Au terme de sa présentation, Dr AlMalik a appelé à
avoir les connaissances approfondies y afférente et à agir dans le cadre d’une
diligence collective aux côtés des scientifiques et chercheurs dans ces
nouveaux domaines, afin d’en comprendre les conséquences et de connaitre les
transformations permettant de prendre des décisions proactives.