L’ICESCO appelle à l’adoption de politiques globales du savoir dans le monde islamique lors du Sommet du Savoir à Dubaï
21 novembre 2025
L’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) a tenu, jeudi 20 novembre 2025 à Dubaï, une table ronde dans le cadre des travaux de la dixième édition du Sommet du Savoir, intitulée « Construire des politiques du savoir ». Ont participé à cette rencontre Dr Salim AlMalik, Directeur général de l’Organisation, M. Timur Suleymanov, assistant du Rais de la République du Tatarstan, plusieurs chefs et directeurs de secteurs et départements de l’ICESCO, ainsi que des décideurs et experts.
Les discussions de la table ronde, modérée par Dr Sally Mabrouk, cheffe du secteur de la Stratégie et de l’Excellence institutionnelle de l’ICESCO, et suivie par un grand nombre de participants au Sommet, ont porté sur les moyens de mettre en place des politiques qui favorisent la transition vers une économie fondée sur le savoir, tout en renforçant la transparence et la confiance à l’ère de la désinformation croissante.

Dans son intervention, Dr AlMalik a souligné que l’action de l’ICESCO ne se limite pas au transfert du savoir, mais s’étend également à sa production et à sa contextualisation dans les États membres, en accordant une priorité particulière aux jeunes, principaux acteurs de la construction de nouvelles sociétés du savoir. Il a indiqué que la vision de l’Organisation repose sur la liaison entre le savoir, l’identité, les valeurs et l’éthique, permettant ainsi d’élaborer des politiques tenant compte des spécificités culturelles et exploitant les opportunités offertes par la transformation numérique et l’intelligence artificielle.
Dans son intervention sur la dimension culturelle des politiques du savoir, Dr Mohamed Zinelabidine, chef du secteur de la Culture de l’ICESCO, a affirmé que l’édification de sociétés du savoir nécessite une véritable évolution des politiques de développement culturel dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement et de la recherche scientifique.

De son côté, M. Osama Heikal, chef du secteur des Médias et de la Communication, a abordé le rôle des médias en tant que protecteurs du savoir à l’ère du flux informationnel et de la montée des fausses nouvelles. Il a souligné la nécessité de créer un contenu fiable, d’utiliser les médias numériques comme outil d’élaboration des politiques, de renforcer la sécurité informationnelle et d’encourager l’esprit critique chez les jeunes générations pour les protéger des infox.
Au sujet des contenus multilingues, Dr Ahmed Albanyan, directeur du Centre de Traduction et de Publication de l’ICESCO, a présenté une vision intégrée pour créer des environnements ouverts du savoir grâce à des politiques numériques de traduction et de publication favorisant la production locale du savoir et l’élargissement de l’accès aux contenus scientifiques et culturels dans les États membres.

M. Anar Karimov, chef du secteur des Partenariats et de la Coopération internationale de l’ICESCO a souligné l’importance des partenariats transnationaux, notant que la coopération internationale et la coopération Sud-Sud doivent passer de simples canaux de financement à des plateformes d’échange d’expériences et de production et de localisation du savoir.
Dr Salim Al habsi, directeur du Secrétariat général des Commissions nationales et des Conférences, a passé en revue le rôle de ces commissions dans la conversion des tâches traditionnelles de coordination en centres d’excellence grâce à l’unification des efforts statistiques et du savoir.
Lors de la table ronde, M. Timur Suleymanov a présenté une communication scientifique mettant l’accent sur la nécessité pour les jeunes de passer du statut de consommateurs à celui de producteurs du savoir, grâce à des systèmes éducatifs flexibles, des incubateurs d’innovation et la promotion de l’entrepreneuriat dans le domaine du savoir.
En conclusion, la délégation de l’ICESCO participant au Sommet du Savoir a affirmé que l’Organisation œuvrera à traduire les conclusions de cette rencontre en recommandations pratiques destinées aux États membres, contribuant ainsi à l’élaboration d’une feuille de route pour les politiques du savoir dans le monde islamique au futur.
