Le Président de la République tunisienne, Son Excellence Kais Saied, a reçu, lundi 17 novembre 2025, au Palais de Carthage à Tunis, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), ainsi que M. Miguel Ángel Moratinos, Haut Représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations et Envoyé spécial des Nations Unies chargé de la lutte contre l’islamophobie. Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur un ensemble de questions culturelles et civilisationnelles d’actualité.

À cette occasion, le Président Kais Saied a affirmé qu’il ne saurait exister de hiérarchie entre les nations ou les civilisations, soulignant que le monde connaît une évolution rapide qui impose de repenser certains concepts devenus obsolètes ou dépassés par les événements.

Le Chef de l’État a également insisté sur la nécessité de fonder toute alliance sur des valeurs humaines et universelles communes. Il a indiqué que ceux qui prônent la confrontation entre les civilisations ou manifestent une hostilité envers l’islam et envers de nombreux peuples ont été démentis par les faits et seront, à terme, disqualifiés par l’histoire.

Le Président de la République a conclu en rappelant que la justice et la liberté doivent prévaloir au sein des États et constituer le socle de toute société humaine. Il a dénoncé la division des peuples entre « civilisés » et « barbares », qu’il a qualifiée de discrimination raciale d’héritage colonial, à l’origine de tragédies, de guerres et de la spoliation des richesses de peuples longtemps opprimés. Il a réaffirmé qu’une nouvelle légitimité est en émergence, porteuse de valeurs de liberté, de justice et d’émancipation véritable.

Pour sa part, Dr Salim M. AlMalik a mis en avant la nécessité de trouver des solutions pratiques aux crises humanitaires, fondées sur des données fiables, une réponse rapide et le renforcement des capacités des acteurs locaux. Il a souligné que ces démarches s’inspirent du triptyque tunisien « ordre, justice et liberté », qu’il considère comme les piliers de tout projet civilisationnel inclusif. Il a ajouté qu’un monde qui ne s’appuie pas sur ces valeurs ne pourra ni instaurer une paix durable ni garantir un développement équitable.