Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), a souligné que l’Organisation place la langue arabe et la promotion de sa place sur la scène internationale en tête de ses priorités.

Il a ajouté qu’elle met en œuvre des programmes et des projets spécifiques, à savoir le projet « Cadre de référence commun pour l’apprentissage, l’enseignement et l’évaluation de la langue arabe », en collaboration avec des institutions internationales, la préparation de rapports internationaux sur la situation de la langue arabe langue seconde au niveau mondial, et la mise en place de projets d’intelligence artificielle pour la création de modèles linguistiques en langue arabe (LLMs).

Cette déclaration relève du discours qu’il a prononcé en sa qualité d’invité d’honneur à l’ouverture de la 3e conférence internationale « La langue arabe contemporaine : connaissances, perspectives, défis », tenue le jeudi 9 octobre 2025 à Bangkok, et coorganisée par l’ICESCO en collaboration avec l’Université Krirk, le Centre pour la modération du Conseil du Cheikh al-Islam et l’Université des sciences islamiques de Malaisie. La conférence a réuni de nombreux ministres, hauts responsables, ambassadeurs et recteurs d’université, notamment Mme Sabida Thaiseth, ministre thaïlandaise de la Culture, qui représentait le Premier ministre.

Dr AlMalik a également rappelé la place de choix qu’occupe la langue arabe parmi les différentes langues en raison de la richesse et de l’unicité de son vocabulaire, soulignant qu’il s’agit de la langue de la miraculosité, de la science et de la pensée. La langue arabe jouit également d’une distinction particulière accordée par Dieu Tout-Puissant puisqu’Il a révélé le Coran en arabe, a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l’ICESCO a déclaré que la langue arabe a résisté aux tentatives des colonisateurs visant à l’affaiblir, conscients que la langue n’est pas seulement un ensemble de mots prononcés, mais un système intégral de pensée, de créativité et d’identité. Il a souligné que les défis actuels, à savoir le contenu numérique insuffisant en langue arabe, qui ne représente guère plus de 1 % du contenu mondial, exigent la mobilisation de toutes les institutions et parties prenantes concernées, qui doivent s’efforcer d’enrichir le contenu arabe en s’adaptant aux exigences et aux évolutions actuelles.

Par ailleurs, Dr AlMalik a formulé une série de recommandations visant à renforcer la place de la langue arabe sur la scène internationale, parmi lesquelles : encourager la recherche scientifique en linguistique, en particulier dans le domaine de la linguistique appliquée et informatique, ouvrir les portes des universités du monde arabe aux étudiants non arabes afin qu’ils deviennent des ambassadeurs de la langue arabe, et allouer les budgets nécessaires à la mise en œuvre de projets ambitieux liés à la langue arabe.

Dr Hani Al Balawi, expert au Centre de Dialogue civilisationnel de l’ICESCO, a également participé à une session de la conférence intitulée « La langue arabe : un pont pour la diplomatie civilisationnelle ». Il a présenté une intervention dans laquelle il a abordé la richesse civilisationnelle de la langue arabe et passé en revue les efforts déployés par l’ICESCO, en coopération avec le Royaume de Thaïlande, pour faire de la langue arabe un pont pour le dialogue civilisationnel et un outil pour consolider les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique.