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    Le DG de l’ICESCO présente cinq recommandations stratégiques pour lutter contre la rupture scolaire lors de l’ouverture de la Conférence des ministres de l’Éducation de l’ASEAN

    19 juin 2025

    Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), a pris part en tant qu’intervenant principal à la séance d’ouverture de la Conférence des ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur des pays de l’ASEAN, tenue dans la ville de Langkawi, en Malaisie. Il y a prononcé une allocution intitulée « De la rupture à l’opportunité : reconstruire l’avenir à travers une éducation inclusive ».

    En ouverture de son intervention, Dr AlMalik a mis en garde contre le danger croissant que représente la rupture scolaire des enfants et des jeunes pour la stabilité sociale et le développement durable, soulignant que plus de 250 millions d’enfants et de jeunes sont actuellement hors du système scolaire à l’échelle mondiale, dont 98 millions rien qu’en Afrique subsaharienne, soit la proportion la plus élevée dans le monde.

    Il a insisté sur l’urgence d’une action collective, soulignant que les effets de la rupture scolaire dépassent l’individu pour toucher les familles, les communautés et les nations entières, en élargissant les fossés de la pauvreté, en réduisant les perspectives d’autonomisation, et en aggravant les risques liés au mariage précoce, au travail des enfants et à l’exclusion sociale.

    Le Directeur général a ensuite présenté les principales initiatives menées par l’ICESCO pour faire face à ce fléau, notamment la réintégration de plus de 19 000 jeunes filles dans le système scolaire au Yémen avec le soutien du Centre Roi Salman de Secours et d’Actions humanitaires (Ksrelief); l’accompagnement psychologique, technique et logistique des jeunes filles déplacées au Burkina Faso, en partenariat avec la Fondation Heydar Aliyev ; la réhabilitation des infrastructures sanitaires et éducatives dans 240 écoles réparties sur huit (08) pays dans le cadre du programme WASH, bénéficiant à plus de 240 000 élèves ; ainsi que le déploiement d’unités d’enseignement mobiles dans les zones rurales du Nigéria.

    Dans ce contexte, Dr AlMalik a formulé cinq (05) recommandations stratégiques pour faire face à la rupture scolaire. La première consiste à intégrer l’objectif du maintien des enfants à l’école, notamment pendant l’adolescence, dans les stratégies nationales d’éducation.

    La deuxième appelle à la création de parcours alternatifs pour réintégrer les élèves déscolarisés en raison du mariage précoce, du travail, du déplacement ou des conflits. Il a également souligné la nécessité de garantir un environnement scolaire sûr et inclusif, de proposer des programmes sensibles au genre incluant des figures féminines inspirantes, et de renforcer le rôle des communautés locales dans la mise en œuvre des solutions éducatives, en particulier celles portées par les femmes. Enfin, la cinquième recommandation porte sur la réduction de la fracture numérique, en vue d’assurer à tous les enfants un accès équitable à l’éducation numérique et aux apprentissages de demain.

    Il a également proposé aux ministres de l’Éducation l’adoption d’une feuille de route régionale actualisable à chaque session du Sommet de l’ASEAN, exprimant la pleine disposition de l’ICESCO à être un partenaire de premier plan dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette vision.

    Pour conclure, Dr Salim AlMalik a invité les participants à assister à la prochaine réunion ministérielle de l’ICESCO sur l’éducation, prévue pour septembre 2026, ainsi qu’à visiter le siège de l’Organisation à Rabat, où se dessinent les politiques et se tissent les partenariats en faveur d’une éducation plus équitable, inclusive et porteuse d’émancipation.

    La séance d’ouverture a également été marquée par les allocutions de Dr Fadhlina Sidek, ministre de l’Éducation de Malaisie ; de M. San Lwin, secrétaire général adjoint de l’ASEAN chargé des affaires socioculturelles ; ainsi que de Mme Maki Katsuno-Hayashikawa, représentante de l’UNESCO dans plusieurs pays asiatiques. Les intervenants ont souligné l’importance de combler les écarts éducatifs par des approches novatrices, et de garantir à chaque enfant et jeune un accès équitable à une éducation de qualité, en tant qu’investissement dans leur potentiel et dans l’édification de sociétés meilleures.

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