Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), a annoncé le lancement par celle-ci de l’initiative « Ligue verte des innovateurs », en vue d’accélérer l’action climatique régionale pour observer, stimuler et documenter les meilleures pratiques de durabilité environnementale. L’Organisation veillera aussi à élaborer un guide-cadre au niveau des pays du monde islamique, qui permettra d’anticiper l’avenir et de créer des infrastructures environnementales saines et vitales à même de devenir un phare pour stimuler la transition vers un économie verte capable de réduire l’empreinte carbone.

Il s’agit de l’allocution prononcée ce jeudi 14 novembre 2024 lors du Forum ministériel mondial sur la bonne gouvernance verte et le développement durable, tenu au pavillon de la République d’Azerbaïdjan à la COP29 à Bakou, et qui a connu une participation de hauts responsables internationaux et experts dans la protection de l’environnement et le changement climatique.

Dr AlMalik a débuté son allocution en exprimant ses sincères félicitations à la République d’Azerbaïdjan pour son accueil réussi de cette 29e édition de la COP, l’un des principaux forums de consensus humain. Il a souligné que Bakou a véritablement prouvé sa présence sur ces plateformes qui tracent le chemin de leur succès même avant leur début.

Il a souligné que cet important Forum international se tient sous l’égide de l’engagement ferme en faveur du développement et du renforcement de la gouvernance verte rationnelle, pierre angulaire de la préservation de l’environnement et d’un avenir prospère pour les générations futures. Et de préciser que l’ICESCO, qui prospecte l’environnement en tant que l’un de ses principaux domaines de compétence, s’engage à remplir les rôles de leadership qui lui sont assignés, en se fondant de sa ferme conviction que le monde islamique jouit d’énormes capacités lui permettant de contribuer efficacement à la réalisation de ces nobles objectifs.

Le Directeur général a souligné que le problème majeur réside toujours dans mise en place d’un système global capable d’apporter une véritable transformation qui fasse la différence souhaitée quant à notre dilemme environnemental, en particulier dans les pays du monde islamique. Il est regrettable, a-t-il précisé, de constater que le pourcentage de réserves naturelles ne dépasse pas 12% en superficie ; un taux modeste par rapport à la moyenne mondiale de 15%, et que la biodiversité dans les régions du monde islamique est soumise à une pression croissante (environ 20% des organismes y vivant sont menacés de disparition).

Dr AlMalik a souligné par ailleurs sa fierté de l’approche de l’ICESCO, qui avait lancé son « Programme des villes vertes durables » pour promouvoir la planification urbaine durable, et son « Réseau d’experts en gouvernance environnementale » qui comprend une élite de spécialistes dans l’environnement et le développement durable. Elle a également lancé l’initiative « L’éducation pour le développement durable » visant à intégrer les concepts de durabilité environnementale dans les programmes éducatifs, ainsi que son « Observatoire de l’innovation verte ». De même, dans le cadre du renforcement de la coopération internationale, l’ICESCO a créé la « Plateforme islamique du dialogue environnemental » et « L’initiative de financement des projets verts » pour encourager l’investissement dans des projets environnementaux durables, en particulier parmi les jeunes.