Les travaux de l’atelier régional sur la Charte du monde islamique pour l’intelligence artificielle pour les régions d’Asie et du Moyen-Orient, ont été clôturés, mercredi 3 juillet 2024. L’atelier de deux jours a connu de riches discussions entre un groupe de responsables, d’experts et de représentants des États membres de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), qui ont présenté les résultats de leurs délibérations sur les principes éthiques de l’IA à inclure dans la Charte, ainsi que leurs propositions relatives aux mécanismes de contrôle et de gouvernance visant à garantir la bonne application de ces principes.

Les participants à l’atelier ont souligné la nécessité d’élaborer des textes juridiques et des cadres éthiques régissant l’IA, en parallèle avec le renforcement des capacités de l’élément humain pour l’utiliser, et l’importance d’aligner la Charte du monde islamique pour l’intelligence artificielle sur les chartes internationales, en tenant compte des spécificités et des valeurs du monde islamique. Les participants ont également appelé à concilier l’innovation et la recherche scientifique avec la protection des droits individuels, tout en rappelant l’importance de la sensibilisation et du renforcement des capacités.

Au début de la deuxième journée de l’atelier, avant le lancement des travaux des groupes de travail, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, a souligné dans son allocution, la nécessité d’inclure un système de valeurs éthiques dans la Charte pour atteindre l’objectif visé, tout en mettant l’accent sur la créativité, la liberté individuelle et la parité.

Il a indiqué que l’utilisation de l’IA présente de multiples avantages dans de nombreux domaines, mais qu’elle peut nuire si elle n’est pas utilisée de manière éthique, comme son utilisation dans la préparation de recherches et d’études en vue d’obtenir des diplômes, un acte considéré comme de la tricherie dans le domaine de l’éducation.

Dans son allocution, Dr Kais Hammami, Chef du Centre de la Prospective et l’Intelligence artificielle, a passé en revue les efforts et la méthodologie du Centre pour promouvoir la culture de la prospective, les bases de l’analyse systématique et de l’établissement des scénarios dynamiques, et l’utilisation de la langue arabe dans ce présent domaine.

Dr Said Salim Jaboob, Vice-Président de l’Université de Technologie et des Sciences appliquées pour les études supérieures, la recherche scientifique et l’innovation, a affirmé que l’élaboration du projet initial des termes de la Charte, constitue une grande étape vers l’établissement d’un cadre de travail solide pour l’éthique et la gouvernance de l’IA dans les régions d’Asie et du Moyen-Orient.

L’ordre du jour de la deuxième journée dudit atelier a été marqué par la tenue de séances de brainstorming visant à élaborer une vision globale de la Charte du monde islamique pour l’intelligence artificielle. Les experts et les chercheurs ont été répartis en quatre groupes, chacun discutant de plusieurs scénarios afin de formuler nombre de principes éthiques nécessaires à une meilleure élaboration de la Charte.

Il est à rappeler que l’atelier est tenu par l’ICESCO, en partenariat avec l’Université de technologie et des sciences appliquées et le ministère omanais des Transports, des Communications et des Technologies de l’Information, et en coopération avec la Commission nationale omanaise pour l’éducation, la culture et les sciences. Il est organisé dans le cadre des activités de la Chaire ICESCO pour l’éthique de l’intelligence artificielle abritée par l’Université de technologie et des sciences appliquées à Oman, et des préparations de la Charte du monde islamique pour l’intelligence artificielle