La capitale saoudienne Riyad a abrité, ce mercredi 15 mai 2024, l’assemblée mondiale sur l’intelligence artificielle, tenue par l’Autorité saoudienne des Données et de l’Intelligence artificielle (SDAIA) en partenariat avec l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) et le Comité consultatif sur l’intelligence artificielle de l’ONU, en présence de hauts responsables, experts, chercheurs et une délégation de l’ICESCO présidée par le Directeur général de l’Organisation, Dr Salim M. AlMalik.

Dans son allocution d’ouverture, Dr. AlMalik a salué les efforts du Royaume d’Arabie Saoudite dans le domaine de l’intelligence artificielle, ainsi que l’attention particulière portée par Son Altesse Royale Mohammed Bin Salman Bin Abdulaziz Al Saud, Prince héritier saoudien et Président du Conseil des ministres, à soutenir la SDAIA et à présider son Conseil d’administration. De même, il a réitéré l’engagement de l’ICESCO à renforcer sa coopération avec cette dernière.

Et d’ajouter que le lancement officiel des premiers résultats de la Charte du monde islamique pour l’Intelligence artificielle, élaborée par l’ICESCO, aura lieu lors du troisième Sommet mondial sur l’intelligence artificielle prévu par la SDAIA en septembre prochain.

Dans le même ordre d’idées, Dr AlMalik a souligné que le développement au cours des prochaines années sera basé sur l’adoption de l’intelligence artificielle, et a passé en revue des statistiques et des chiffres liés aux progrès considérables dans ce domaine et aux changements que connaîtra le marché du travail d’ici 2025. Les prévisions envisagent en effet la disparition de 85 millions d’emplois et l’apparition de 97 millions de nouveaux postes, entraînant ainsi un progrès de 12 millions d’emplois.

Dans son allocution, Dr Abdullah bin Sharaf Alghamdi, Président de la SDAIA, a souligné l’importance du Sommet mondial de Riyad sur l’intelligence artificielle, prévu par la SDAIA en septembre 2024, et qui comportera une séance de consultations internationales sur la gouvernance de l’intelligence artificielle. À cette occasion, il a mis en avant l’importance du partenariat avec l’ICESCO pour échanger des perspectives et connaissances dans le domaine de la gouvernance internationale de l’intelligence artificielle.

Au cours de la séance de travail consacrée à l’exploration de l’avenir de la gouvernance de l’intelligence artificielle dans le monde islamique et ailleurs, Dr Kais Hammami, Directeur du Centre de Prospective et d’Intelligence artificielle de l’ICESCO, a présenté l’approche participative dans l’élaboration de la Charte du monde islamique pour l’intelligence artificielle, mettant en évidence les variables futures susceptibles d’influencer les systèmes d’intelligence artificielle et les risques qui y sont associés.

M. Mohamed Hedi Shili, Directeur du Département des Affaires juridiques et des Normes internationales de l’ICESCO, a présenté les principes éthiques des systèmes d’intelligence artificielle, en particulier dans les pays du monde islamique, et a mis l’accent sur la nécessité de développer des politiques et législations dans ce domaine, que l’Organisation s’efforcera de mettre en évidence dans la Charte pour l’intelligence artificielle.

La séance a également révélé les résultats de la phase de normalisation de la Charte, et s’est conclue par une allocution de M. Hani Hamza Mansi, Conseiller de la Commission nationale saoudienne pour l’éducation, les sciences et la culture, qui a souligné la nécessité d’une coopération internationale pour exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle.