Lundi 13 mai 2024 à Bakou, a été lancée la deuxième conférence ministérielle sur le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) tenue par l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) et le ministère azerbaïdjanais de la Science et de l’Éducation, en partenariat avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le but est d’examiner les résultats du PISA au titre de 2022, d’échanger les expériences et les meilleures pratiques et de discuter des défis à relever dans ce domaine, avec la participation de plus de 40 représentants des autorités éducatives compétentes dans les États membres de l’Organisation.

Au début de la conférence de deux jours, qui se tient en présentiel et par vidéoconférence, le ministre azerbaïdjanais des sciences et de l’éducation, M. Emin Amrullayev, a prononcé un discours de bienvenue dans lequel il a souligné l’importance du thème de la conférence, à savoir la promotion des systèmes éducatifs et l’élaboration de politiques efficaces, en passant en revue les efforts déployés par l’Azerbaïdjan pour améliorer la qualité de l’éducation afin de rester en phase avec les évaluations internationales.

Dans son discours, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, a précisé que la conférence témoigne de l’engagement inconditionnel de l’Organisation à soutenir le progrès et l’excellence dans les domaines de l’éducation dans ses États membres, et à agir de concert pour atteindre le quatrième objectif des Objectifs de développement durable, qui vise à assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous.

Il a souligné que le programme PISA portant sur l’évaluation du niveau des acquis des élèves dans plusieurs domaines, notamment la lecture, l’écriture, les mathématiques et les sciences, a connu la participation de 81 pays en 2022, dont 10 États membres de l’ICESCO, et ses résultats ont montré une baisse significative du rendement des élèves, ce qui nécessite l’intensification des efforts des décideurs et des organes spécialisés dans les affaires éducatives.

Soulignant le rôle du développement des systèmes éducatifs dans la prospérité et le développement économique des sociétés, Dr AlMalik a passé en revue les propositions de l’ICESCO visant à trouver des solutions au rendement faible des élèves dans l’évaluation PISA, à savoir : la sensibilisation à l’importance du programme dans le monde islamique, et la mise en place d’un réseau solide d’experts en évaluation éducative dans les États membres pour participer activement au développement du programme, mettant en exergue la volonté de l’ICESCO d’accorder la priorité aux propositions et recommandations des participants à la conférence.

Par ailleurs, M. Andreas Schleicher, Directeur de la Direction de l’éducation et des compétences à l’OCDE, a parlé de l’importance de la formation et du renforcement des capacités des enseignants, de la consolidation de la collaboration avec les parents dans le processus d’apprentissage des élèves et de l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les écoles.

Lors de la séance de travail consacrée aux compétences de demain, Dr Kais Hammami, Chef du Centre de Prospective et d’Intelligence artificielle de l’ICESCO, a souligné que le monde connaît un énorme bond démographique qui nécessite l’utilisation de la prospective, des technologies modernes et de l’intelligence artificielle dans les domaines de l’éducation et des sciences.

Dr Koumbou Barry, Cheffe du Secteur de l’Éducation à l’ICESCO, a quant à elle souligné les efforts déployés par l’Organisation pour contribuer à la construction d’un avenir meilleur en faisant progresser l’éducation dans le monde islamique.

Les séances de travail de la conférence ont abordé les résultats du programme PISA 2022, l’avenir des performances et des compétences des élèves lors des évaluations, ainsi que le développement des compétences et des pratiques pédagogiques des enseignants.