L’ICESCO appelle à respecter les religions et s’abstenir de les utiliser à des fins politiques et de surenchère médiatique
24 octobre 2020
Au moment où les Musulmans du monde entier accueillent le mois de Rabii I 1442 H, qui coïncide avec la naissance du prophète Mohammad, Paix et Salut sur lui, envoyé comme guide et miséricorde pour l’Humanité, l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) suit avec inquiétude la progression de la diffamation systématique de la personne du Prophète dans le discours médiatique et politique de certains responsables officiels français. Les propos de ces derniers suscitent la colère, la tristesse et l’indignation chez plus d’un milliard et demi de Musulmans à travers le monde et attisent la haine entre les cultures et les peuples, sous des prétextes futiles qui ne sont conformes ni à la logique, ni la foi, ni la loi. Il s’agit du meurtre isolé commis par un extrémiste contre un citoyen français, professeur d’histoire et de géographie dans un établissement d’enseignement en France.
L’ICESCO condamne et dénonce ce crime odieux en lui réfutant toute justification religieuse. Elle le qualifie de violation flagrante des nobles principes de l’Islam qui considère un meurtre contre une seule personne de crime contre l’ensemble des humains. L’Organisation s’étonne de la persistance de certains responsables français à alimenter la confusion et les campagnes contre l’Islam, à opprimer les Musulmans français et à restreindre leur liberté religieuse par des politiques discriminatoires allant contre leurs pratiques religieuses. L’ICESCO se trouve également perplexe face à l’insistance de ces responsables à rediffuser ces caricatures sur les façades des bâtiments officiels et autres, à l’occasion de l’anniversaire du Prophète (PSL). Elle indique également que ces actions compromettent les fondements du dialogue, de la coexistence et de la paix entre les nations, les Etats et les peuples.
De même, l’Organisation affirmant sa position ferme de condamner tous les actes terroristes et de soutenir les victimes et leurs familles, elle appelle à être plus responsable et à s’abstenir d’employer l’Islam ou toute autre religion à des fins politiciennes, électoralistes et de surenchère médiatique.
Rappelant la décision de la Cour européenne rendue le 25 octobre 2018, selon laquelle « La diffamation du Prophète Mohammed dépasse les limites permises de la liberté d’expression », l’Organisation rejette catégoriquement l’accusation de terrorisme contre l’Islam ou toute autre religion. Elle déclare également que la diffamation des symboles sacrés des Musulmans ne relève pas de la liberté d’expression, mais plutôt un abus intentionnel qui compromet les efforts des Etats et des organisations internationales pour renforcer les fondements de dialogue et de paix mondiale, et appelle à mettre fin à ce comportement condamnable.
La véritable crise que traverse le monde aujourd’hui est la crise épidémique qui a touché des millions de personnes partout dans le monde, et qui a affecté les structures sanitaires des pays. Cette crise nécessite la fédération des efforts, la coopération, la solidarité et la fraternité humaine pour vaincre l’épidémie et porter aide aux nécessiteux. Les grandes religions monothéistes ont toujours été les premières à faire le nécessaire pour gagner la bataille de la dignité humaine pour apporter la paix intérieure et promouvoir l’équilibre spirituel des millions de personnes à travers le monde.