L’ICESCO examine les expériences de certains Etats membres dans la protection des droits et des libertés fondamentaux
23 juillet 2020
Les relations entre les sociétés se sont développées de manière sans précédent grâce à la révolution technologique. Les informations circulent rapidement et en temps réel et les systèmes de travail de tous les domaines ont changé suite à ces transformations. La circulation des informations a entraîné une menace pour les droits et libertés et l’émergence de la cybercriminalité à travers l’utilisation de données personnelles et professionnelles transmises par les médias technologiques à partir des téléphones portables, des smartphones et des tablettes électroniques.
De même, la publication électronique a considérablement augmenté durant les deux dernières décennies, parallèlement aux appels au renforcement de la confiance numérique en vue d’échanger les contenus et les données, notamment lors de la période de confinement due à la propagation du Coronavirus. Durant cette période, les gens ont dû rester chez eux et accéder de manière massive aux plateformes électroniques qui proposent divers contenus numériques. A cet égard, les pays et les sociétés œuvrant dans le domaine électronique ont développé les mécanismes de protection des contenus et données accessibles.
Depuis l’intégration des nouveaux médias dans la vie quotidienne des citoyens, les autorités publiques des pays n’ont pas tardé à mettre en place les mécanismes de protection des systèmes d’information. Le but est de protéger les droits de leurs citoyens ainsi que leurs économies de tout piratage ou manipulation pouvant causer de grandes pertes économiques, financières ou sécuritaires, et menacer leur stabilité et la sécurité de leurs institutions et citoyens.
A cet effet, l’ICESCO souligne que le principe général à respecter est celui de la protection aussi bien des droits de l’homme et de l’humanité que des systèmes publics des Etats.
Par ailleurs, il parait que certains rapports internationaux n’ont pas pu cerner toutes les conséquences de la révolution technologique, pour concilier les exigences de protection des systèmes publics des Etats et la protection des droits et libertés fondamentaux, afin que l’espace de liberté ne se transforme pas en un espace où règnent le chaos et le manque de sécurité et de confiance.
La plupart des Etats membres de l’ICESCO ont réalisé des progrès remarquables dans la consolidation des droits de l’homme et des libertés, et la mise à jour des législations relatives à la protection des données personnelles et au traitement des données.
Par conséquent, l’Organisation appelle à tenir compte des réalités et à se prémunir contre l’utilisation idéologique du système des droits de l’homme afin d’exercer la pression sur certains pays pour servir les intérêts d’autres.
L’Organisation affirme également qu’un certain nombre d’Etats membres ont créé des institutions nationales constitutionnelles qui protègent les droits et les libertés selon des mécanismes juridiques et l’expertise scientifique et numérique pour vérifier toute violation des données personnelles et professionnelles des institutions et des citoyens.
Rappelant ses compétences et son engagement à soutenir les Etats membres en vue de renforcer la confiance dans les institutions et les organisations d’action islamique commune, l’ICESCO salue les expériences pionnières de certains Etats membres en matière de protection de la vie privée, à l’instar de l’expérience distincte du Royaume du Maroc, du Royaume d’Arabie Saoudite, de la République Tunisienne, de l’Etat des Emirats Arabes Unis et de la République d’Indonésie. Elle souligne également que les Etats membres ont le droit de protéger leurs intérêts et ceux de leurs citoyens conformément à leur législation nationale, et dans le plein respect de leurs institutions constitutionnelles et de leur souveraineté, et à ne pas s’ingérer dans leurs affaires intérieures, comme l’indiquent les documents de référence qu’elle a publiés, avec à leur tête « Déclaration de l’ICESCO sur les droits culturels », « Les rôles culturels de la société civile pour la promotion du dialogue et de la paix » et « Guide pratique sur les risques associés aux crimes cybernétiques contre les enfants ».
L’ICESCO saisit cette occasion pour publier une nouvelle étude intitulée « Les progrès de l’intelligence artificielle et les exigences de protection des droits et libertés fondamentaux », en arabe « تطورات الذكاء الاصطناعي ومقتضيات حماية الحقوق والحريات الأساسية », que vous pouvez consulter via le lien suivant :
http://www.icesco.org/wp-content/uploads/2019/12/%D8%AA%D8%B7%D9%88%D8%B1%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%B0%D9%83%D8%A7%D8%A1-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%B5%D8%B7%D9%86%D8%A7%D8%B9%D9%8A-%D9%85%D9%82%D8%AA%D8%B6%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%AD%D9%85%D8%A7%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D9%82%D9%88%D9%82-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%EF%BB%B7%D8%B3%D8%A7%D8%B3%D9%8A%D8%A9.pdf