Sous le haut patronage de S.E. M. Abdel Fattah Al-Sissi, Président de la République Arabe d’Egypte, l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) tiendra le 28 juillet 2020, en coopération avec le Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, une conférence internationale virtuelle. Portant sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, cette conférence verra la participation des ministres chargés des antiquités de nombre de pays ainsi que d’experts internationaux spécialisés dans la lutte contre le vol et la contrebande d’antiquités.

A cette occasion, le Président égyptien adressera une allocution qui sera prononcée, lors de la séance d’ouverture, par Dr Khaled Al-Anani, Ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités.

Dans ce sillage, Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, s’est félicité du patronage de cette conférence par S.E. le Président égyptien, et souligné que l’Egypte est l’un des pays les plus exposés au pillage d’antiquités à travers l’histoire, en précisant que ce pays fournit  de grands efforts afin de restituer ses biens pillés. Aussi, il a indiqué que de nombreux pays du monde islamique sont confrontés à des tentatives de destruction ou de vol de leurs antiquités.

Et d’ajouter que la tenue de cette conférence coïncide avec une période marquée par la croissance du phénomène du trafic illicite des biens culturels, sachant que la fréquence de ce crime a fortement augmenté ces dernières années. Il ne s’agit pas d’une simple violation de l’aspect culturel, a-t-il ajouté, mais plutôt d’un changement de l’identité des peuples, du pillage de leur héritage, de la destruction de leurs biens et de l’anéantissement de leurs efforts en matière de développement durable. Et de poursuivre que les conventions et instruments internationaux en la matière ne sont plus suffisants pour mettre fin ou faire face à la prolifération de ce crime.

Cette conférence s’articulera sur les axes suivants :

1. La situation actuelle du trafic illicite des biens culturels dans le monde islamique, notamment l’ampleur des vols, de la contrebande et du transfert, les expériences de certains Etats membres de l’ICESCO en matière de lutte contre ce crime, ainsi que les nouvelles méthodes de trafic des biens culturels.
2. Les obstacles à la lutte contre le trafic illégal des biens culturels, notamment la création de nouveaux marchés, à savoir le trafic électronique à travers les réseaux sociaux, la complexité et l’inefficacité des conventions et règlements internationaux en la matière.
3. Rôle de l’ICESCO dans le soutien des capacités des Etats à lutter contre le crime de trafic illicite des biens culturels.

Aussi, il sera procédé à la publication de la Déclaration consensuelle de l’ICESCO pour la protection des biens culturels et la lutte contre leur vol, transfert et trafic illicite.