Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), a souligné que les systèmes éducatifs dans les pays du monde islamique doivent être réhabilités afin de pouvoir relever les défis futurs et s’adapter aux crises et états d’urgence, et ce, en développant les infrastructures, en modernisant les programmes de formation et en utilisant les technologies modernes.

Dans son allocution prononcée lors de la séance d’ouverture de la Conférence extraordinaire virtuelle des Ministres de l’Education des Etats membres de l’ICESCO, dont les travaux ont débuté aujourd’hui sous le thème : «Les systèmes éducatifs face aux crises et aux situations d’urgence (COVID-19)», il a souligné que la Conférence se déroule à la lumière des effets de cette pandémie sur le système éducatif. D’où la fermeture des écoles et la perturbation des établissements d’enseignement, ce qui a négativement impacté le secteur de l’éducation.

Dr AlMalik a déclaré aussi que la Conférence est l’occasion d’échanger les expériences et de discuter des moyens les plus efficaces de mettre fin aux effets négatifs de cette pandémie qui, lourde de son poids, dispose d’indicateurs positifs dignes d’être investis. En effet, a-t-il précisé, il est possible de s’appuyer sur les expériences réussies de certains pays, en particulier dans l’adoption des technologies modernes et applications d’intelligence artificielle, ce qui garantira une poursuite fructueuse du processus éducatif à même de réaliser les Objectifs de Développement durable, notamment l’ODD 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.

Le Directeur général de l’ICESCO a réaffirmé la prédisposition pleine et inconditionnelle de l’Organisation à mettre son expertise à la disposition des Etats membres, afin d’apporter les solutions nécessaires au dilemme de la déperdition scolaire qui atteint normalement 30%, ce qui devrait augmenter en raison de la perturbation du processus éducatif pour atteindre un degré menaçant la qualité de l’éducation, d’où la nécessité de relever ce défi selon une approche scientifique disciplinaire.

Et de souligner l’importance d’une vision proactive pour éviter les complications du retour à l’école à la lumière de la pandémie persistante, ce qui exige une préparation pour prendre les mesures à même de faire face à ces complications et innover des solutions y afférentes. Dr AlMalik a noté aussi que l’ICESCO a élaboré un guide d’orientation pour améliorer la préparation des systèmes éducatifs à rouvrir les établissements d’enseignement, grâce au recours à l’expertise internationale spécialisée, lequel Guide a été diffusé auprès des ministres de l’éducation et l’enseignement pour orientation.

Le Directeur général a appelé par ailleurs à prendre des mesures sérieuses pour unifier les programmes de sciences et de mathématiques dans les pays du monde islamique, et à leur accorder plus d’attention, et ce, au vu de leur importance critique sur la scène éducative internationale et de leur caractère normatif des systèmes éducatifs dans les tests et concours internationaux.

A la fin de son allocution, Dr AlMalik a évoqué un certain nombre d’initiatives lancées par l’ICESCO pour soutenir les efforts visant à contrer les effets de la pandémie, notamment le Prix international récompensant ceux qui auront découvert un vaccin ou un traitement contre le Coronavirus, le «Foyer numérique de l’ICESCO» et «Les sociétés que nous voulons», en plus de l’importante initiative lancée par l’Organisation, relative à la «Coalition humanitaire globale», à laquelle ont adhéré plusieurs pays et institutions pionnières, qui vise à aider les Etats membres les plus touchés et les plus nécessiteux. Il a réitéré également son appel aux pays et institutions donatrices à adhérer à la Coalition.