L’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) a tenu, jeudi 22 mai 2025 à son siège à Rabat, un atelier stratégique sur « les économies culturelles et créatives durables et innovantes (EDICC) ». Cet atelier s’inscrivait dans le cadre des activités du Centre des politiques holistiques du Secteur de la culture de l’ICESCO.

L’atelier a réuni une élite d’experts et d’acteurs de la culture, de l’économie, de l’éducation et des institutions concernées, dans le but d’examinar les perspectives de développement de modèles de développement fondés sur l’innovation et la diversité culturelle.

Dans son discours d’ouverture, Dr Mohamed Zinelabidine, Directeur du Secteur de la Culture à l’ICESCO, a souligné la nécessité de revoir les politiques culturelles et modèles économiques traditionnels pour suivre les transformations numériques, environnementales et technologiques accélérées. Il a souligné l’importance d’intégrer les concepts d’économies violette et orange dans les politiques publiques, étant donné le rôle de ces industries culturelles avancées dans le soutien du développement économique et social.

Dr rim jalouli, experte externe de l’ICESCO sur les politiques culturelles et le développement durable, a fait une présentation analytique approfondie sur les économies culturelles et créatives durables et innovantes. Elle a appelé à l’adoption d’outils d’évaluation fondés sur des indicateurs quantitatifs et qualitatifs précis, qui permettraient d’orienter les politiques culturelles de manière plus efficace et durable. Elle a également souligné les efforts de l’ICESCO dans ce domaine, à travers l’élaboration d’un ensemble d’indicateurs, notamment l’« Indice des nouvelles économies culturelles » et l’« Indice des technologies culturelles et créatives ».

De son côté, Mme Zineb Bougrine, experte en Industries culturelles et créatives de l’ICESCO et modératrice de l’atelier, a évoqué les concepts d’« économies colorées » et leur lien avec l’économie circulaire, la créativité artistique et le développement technologique. Elle considère la numérisation culturelle comme un pilier fondamental pour suivre les changements contemporains et améliorer l’accès à la culture.

L’atelier s’est conclu par une série de recommandations soulignant la nécessité de reconnaître la valeur économique de la diversité culturelle, de développer les mécanismes de mesure de la performance culturelle et de renforcer la coopération régionale entre les marchés culturels des États membres, contribuant ainsi à faire des industries un créatives un élément clé des économies futures