L’ICESCO annonce un projet de programme pour la détermination et l’indexation des routes civilisationnelles et culturelles
20 octobre 2020
Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), a appelé les ministres de la Culture et les parties compétentes dans le monde islamique à prendre part à un programme que l’ICESCO supervisera et qui a pour objectif d’inscrire conjointement tous les modèles de routes civilisationnelles et parcours culturels historiques. Il les a également invités à présenter les dossiers techniques d’inscription de tous les sites et éléments du patrimoine matériel et immatériel de leurs pays sur la Liste du patrimoine dans le monde islamique.
Ces propos relèvent de son allocution prononcée lors du webinaire international sur « La consonance de la civilisation sur la route de la soie » organisé, hier par visioconférence, par l’International Turkic Academy au Kazakhstan, à l’occasion du 1150ème anniversaire du philosophe Abu Nasr al-Farabi.
A cet égard, le Directeur général a annoncé un projet de programme mondial de l’ICESCO pour les routes et les parcours, visant la détermination et l’indexation de toutes les routes civilisationnelles, culturelles et patrimoniales actuelles et futures. Et d’appeler les Etats membres de l’Organisation ainsi que toutes les institutions culturelles et patrimoniales régionales et internationales compétentes à adhérer à cette initiative et y apporter leur appui.
Dr AlMalik a également souligné que l’ICESCO usera de ses ressources et capacités pour assurer le succès de ce programme, et qu’elle est prédisposée à coopérer dans les domaines de formation et de renforcement des capacités. L’ICESCO s’engage en outre à octroyer des bourses aux étudiants pour effectuer des recherches sur les routes et parcours civilisationnels dans le monde islamique, a-t-il précisé.
De même, le Directeur général a indiqué que les routes civilisationnelles ont toujours été un moyen pour édifier les civilisations, renforcer les relations culturelles, assurer la communication entre les peuples et instaurer les fondements de sécurité. Il a aussi souligné qu’aujourd’hui nous avons vraiment besoin de ce type de routes, que nous devrions adapter pour contribuer à la réalisation du développement durable. Et d’ajouter en ces mots : « La route de la soie et d’autres étaient créées pour des raisons généralement commerciales, mais avaient eu un impact sur l’échange religieux et culturel. Je rappelle ici que la route du pèlerinage nous a légué à elle seule un héritage littéraire et culturel très riche, à savoir les voyages des pèlerins. Ces derniers notaient tout ce qu’ils observaient lors de leurs voyages concernant les aspects historique, civilisationnel et géographique ; lesquelles notes étaient tellement bien détaillées qu’elles ont constitué une source de savoir pour les générations qui ont succédé à travers l’histoire. » Rappelons qu’Abu Nasr al-Farabi est né en 874 à Farap en Turkistan, et fut un philosophe musulman et un scientifique de renom, et que l’International Turkic Academy a été fondée en 2009 au titre de la « Convention de Nakhitchevan » et est basée à Noursoultan, capitale du Kazakhstan. Elle a été inaugurée en 2010 et œuvre dans les domaines des sciences et de l’enseignement.