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    Lors d’une conférence virtuelle internationale à l’ICESCO : Des ministres et experts du monde entier confirment la gravité du trafic illicite des biens culturels

    29 juillet 2020

    Les participants à la Conférence virtuelle internationale sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels et leur restitution, tenue hier par l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), en coopération avec le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, se sont accordés sur la gravité des crimes de trafic illicite des biens culturels sur le patrimoine civilisationnel humain, notamment à cause de l’escalade de ces crimes et l’augmentation du nombre des marchés électroniques et des enchères qui exposent sur les réseaux sociaux les artefacts volés.

    Les ministres chargés du patrimoine dans plusieurs pays et d’éminents experts internationaux en restitution des antiquités, ayant pris part à la Conférence, ont souligné la nécessité de mettre à jour les lois nationales et accords internationaux régissant ce domaine, pour qu’ils soient adaptés à la recrudescence des vols des biens culturels développées au cours des dernières années, dans les contextes de conflits et d’instabilité dans certains pays du monde islamique.

    L’ordre du jour de la Conférence, clôturée la même journée, comprenait une séance d’ouverture au cours de laquelle ont pris la parole Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, et Dr Khaled Al-Anani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités. Ensuite, ont été lancées quatre séances de travail, dont la première portait sur la situation actuelle du trafic illicite des biens culturels dans le monde islamique. Cette séance, modérée par Dr Khaled Al-Anani, a connu les interventions de Dr Hassan Nazim, ministre de la Culture, du Tourisme et des Antiquités en République d’Irak, M. John Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts en République du Bénin, M. Abdelilah Afifi, représentant du ministère marocain de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Mme Elena Viachogianni, représentante de la ministre grecque de la Culture et des Sports, et M. Roberto Riccardi, représentant du ministère italien de la Culture et du Tourisme.

    Dr Salim M. AlMalik, a modéré la deuxième séance dédiée à l’examen des « obstacles à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels : nouvelles méthodes du trafic des biens culturels ». Y avait pris part M. Azzedine Saeed Al-Asbahi, Ambassadeur de la République du Yémen au Royaume du Maroc, qui a indiqué que la guerre et le conflit armé au Yémen représentaient le plus grand défi auquel les Yéménites étaient confrontés dans le domaine de la protection des biens culturels, en indiquant que ce pays avait perdu des milliers de biens culturels, notamment la plus ancienne copie du Coran écrite sur une peau de daim et la plus ancienne version de la Torah.

    Pour sa part, Dr Ghazi Gherairi, Ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO, a souligné que l’intérêt pour la préservation et la protection du patrimoine subaquatique ne sont pas moins importantes que celles des autres types de patrimoine. M. Lazare Eloundou Assomo, Directeur pour la Culture et des Situations d’Urgence à l’UNESCO, a déclaré que les questions juridiques et législatives doivent être prises au sérieux pour lutter contre le trafic illicite d’antiquités. Dans son intervention, Mme Sophie Delepierre, responsable du Département Protection du Patrimoine et Formation au Conseil international des musées (ICOM), a souligné la nécessité pour les Etats de renforcer leurs moyens de protéger leurs propres monuments. La séance s’est terminée par l’intervention de Mme Lynda Albertson, PDG de l’Association for Research into Crimes against Art (ARCA), qui a indiqué que l’Association cherche à fournir des dossiers historiques sur tout artefact comme première étape pour lutter contre les biens suspects.

    La troisième séance, intitulée : «Défis de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels : accords internationaux et législation locale», a été modérée par l’Ambassadeur M. Khaled Fateh Al-Rahman, Chef du Département du Dialogue et de la Diversité culturelle à l’ICESCO. Elle a connu cinq interventions, dont celle de Mme Katie Paul, Directrice fondatrice du Projet « ATHAR », qui a fait l’état des lieux du trafic illicite de biens culturels à travers les médias sociaux, ajoutant que ledit projet s’efforce de suivre ceux qui perpètrent ce trafic, tandis que M. Matthew Bogdanos, Procureur général de Manhattan, (New York, Etats-Unis), a souligné l’importance cruciale de la coopération et des partenariats dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. M. Neil Matteo Brodie, expert international en protection du patrimoine culturel, a déclaré qu’il convient d’élaborer des lois et faire progresser la recherche pour lutter contre ces crimes. Mme Marina Schneider, représentante de l’Institut international pour l’unification du droit privé (UNIDROIT), a souligné, quant à elle, que la bonne volonté des acquéreurs n’est pas une excuse pour négliger la contrebande d’antiquités et ne nie pas leur incrimination. La séance a été clôturée par M. Samuel Hardy, expert en lutte contre le trafic illicite des biens culturels à l’Université d’Oslo (Norvège), qui a déclaré l’existence de marchés connus pour les antiquités volées.

    La quatrième séance portait sur le «rôle de l’ICESCO dans le renforcement des capacités des pays dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels» et fut modérée par M. Azzedine Saeed Al-Asbahi, Ambassadeur de la République du Yémen à Rabat. Elle a connu quatre interventions, dont celle de Dr Shaaban Abdel Jawad, Superviseur du Département des antiquités récupérées au ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités , qui a précisé que l’Egypte avait réussi à restituer des milliers d’artefacts et que la restitution des antiquités est désormais une priorité pour le gouvernement égyptien. De même, Dr Eyad Kadhem, Directeur général du Patrimoine culturel en Irak, a déclaré que les efforts des autorités irakiennes se poursuivent pour restituer des milliers d’artefacts pillés, et que les lois irakiennes alourdissent la peine sanctionnant la possession illicite d’antiquités. Pour sa part, Mme Nawal Dahmani, Directrice centrale chargée du trafic illicite du patrimoine culturel en Algérie, a souligné que le renforcement des capacités dans le domaine du patrimoine ne doit pas se limiter aux seuls experts. La séance s’est conclue par l’intervention de Dr Shaheen Abuel- Futuh, professeur de droit international en Autriche, dans laquelle il a évoqué l’adoption en Egypte du principe selon lequel le trafic d’antiquités est un crime imperceptible, en appelant tous les pays à l’appliquer.

    Par la suite, lors de la séance de clôture de la Conférence, l’Egypte a renouvelé l’invitation à une conférence présentielle au cours des prochains mois, sous les auspices du Président Abdelfatah al-Sissi, pour discuter du trafic illicite des biens culturels et présenter une déclaration qui corresponde à l’aspiration des participants à la Conférence. Celle-ci s’est conclue par une allocution de Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, dans laquelle il a déclaré que la principale conclusion de cette Conférence est incarnée par la coopération et la solidarité en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Il a aussi remercié l’Egypte pour son invitation à tenir ladite Conférence sous les auspices du Président al-Sissi, ce qui donnera une forte impulsion à cette question d’importance critique.

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