Le Directeur général de l’ICESCO souligne l’importance de développer les cursus scolaires pour qu’ils s’adaptent aux écoles de l’avenir
10 juin 2020
Dr Salim M. AlMalik, Directeur général de L’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), a souligné que le monde de l’après-COVID-19 nous exige d’anticiper l’avenir de l’éducation et de nous préparer à relever les défis de la prochaine étape, en développant des cursus scolaires innovants et des filières d’enseignement alternatives à même d’accélérer le rythme vers l’école numérique de l’avenir. Il a expliqué que l’école que nous connaissons actuellement va inévitablement changer, et sera remplacée par les écoles virtuelles numériques de l’avenir.
Ces propos relèvent d’une allocution que Dr AlMalik a prononcée à la réunion extraordinaire virtuelle de la Conférence générale des Ministres de l’Education des Etats membres du Bureau arabe de l’Education pour les Etats du Golfe (ABEGS), tenue aujourd’hui sous la présidence du Sultanat d’Oman. L’ordre du jour de la réunion comprenait un certain nombre de questions liées à l’éducation et aux efforts des Etats membres pour faire face aux répercussions de la pandémie de la COVID-19 sur le processus éducatif.
Dans son allocution, Dr AlMalik a indiqué que les investissements considérables en matière d’enseignement à distance ne serviront pas de baguette magique pour atteindre les résultats escomptés, et ce, à la lumière de l’incapacité de surmonter certains obstacles qui entravent l’efficacité du processus d’enseignement à distance. Parmi ces obstacles figurent principalement la faiblesse exacerbée du système de collecte de données et d’informations liées à ce processus, ainsi que la lenteur du progrès des élèves dans les cursus scolaires officiels car, a-t-il précisé, la fermeture urgente des établissements d’enseignement n’a pas laissé le temps de préparer des stratégies de transition appropriées pour l’adoption de l’enseignement à distance, de même que les programmes précédents sont devenus inadaptés à cette phase d’urgence et nécessitent une réadaptation urgente. Il a aussi souligné la nécessité pour les pays d’accorder l’attention voulue au phénomène de la déperdition scolaire qui s’est considérablement aggravée par la fermeture de ces établissements.
Le Directeur général de l’ICESCO a déclaré que pendant la crise, l’Organisation a apporté son soutien à ses Etats membres les plus touchés par la pandémie, en en diagnostiquant les effets sur les systèmes éducatifs et en resserrant ses interventions selon des critères objectifs et une méthodologie participative. Consciente de la possibilité que cette pandémie risque de se poursuive ou qu’une deuxième potentielle vague apparaisse, en particulier dans les Etats les plus vulnérables, l’ICESCO continue de faire preuve de vigilance accrue pour se préparer à toute situation d’urgence qui porterait atteinte au droit à l’éducation dans ces pays. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, l’Organisation a élaboré un guide complet sur la réouverture des établissements d’enseignement, qui fournit des recommandations pratiques et des mécanismes de terrain pour assurer un retour à l’école sûr et stable.
Dr AlMalik a expliqué aussi que l’ICESCO, en prospection de l’avenir de l’éducation, a lancé l’initiative de normalisation des sciences et mathématiques dans le monde islamique, qui a été largement accueillie lors de la Conférence extraordinaire des Ministres de l’Education. Aussi, l’ICESCO œuvre à l’élaboration d’une stratégie visant à intégrer l’intelligence artificielle dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement. Lors du Colloque virtuel prévu le 18 juin 2020, l’ICESCO présentera deux études ; la première portera sur les utilisations de l’intelligence artificielle dans l’éducation, tandis que la seconde concernera l’éthique et les normes de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine éducatif.
Le Directeur
général de l’ICESCO a conclu son allocution en appelant à augmenter le budget
des dépenses de recherche scientifique du produit national brut, pour qu’il
atteigne 3% dans les pays du monde islamique. Ce qui renforcera le rythme de
ces pays vers le leadership et l’excellence.