Le Directeur général de l’ICESCO: Il convient de faire de l’épreuve de Corona une opportunité à même de construire les sociétés que nous voulons
30 avril 2020
** La pandémie a révélé l’insuffisance des systèmes sanitaires et la vulnérabilité sociale de l’humanité
** Nous devons anticiper les événements et prospecter l’avenir de l’après-Corona ; un monde complètement différent du nôtre
Dr Salim M. AlMalik, Directeur général l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), a souligné qu’en dépit des grandes pertes mondiales dues à la pandémie de Corona (COVID-19), il y a également des gains à tirer de la mise à profit de cette épreuve et à en faire une opportunité, en construisant les sociétés que nous voulons. De même, a-t-il indiqué, cette pandémie nous mènera à changer radicalement les perceptions dominantes de la société, ses piliers ainsi que les lois relatives aux droits de l’homme et de l’humanité.
Dr AlMalik a déclaré ceci dans son allocution prononcée lors de la réunion de lancement de la nouvelle initiative de l’ICESCO « Les sociétés que nous voulons », tenue aujourd’hui à distance avec la participation de Dr Lalla Malika Issoufou, Première Dame de la République du Niger, de S.A.R. la Princesse Lamia bint Majid Al Saud, Secrétaire générale de la Fondation AlWaleed Philanthropies, de M. Mamadou Talla, Ministre de l’Education et de l’Alphabétisation de la République du Sénégal, et de Mme Jamila El-Moussali, Ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Egalité et de la Famille du Royaume du Maroc. Y ont également pris part un certain nombre d’experts et spécialistes en sciences humaines et sociales et en prospective stratégique.
Le Directeur général de l’ICESCO a aussi précisé que la pandémie de Corona a imposé aux peuples du monde un isolement sans précédent qui n’avait pas été prescrit par les guerres, et que personne ne peut prédire la fin de cette pandémie ni l’ampleur du changement dans les modes de vie sociale, économique et politique qui seront engendrés. Et d’ajouter également que si cette crise se prolonge, le volume du changement sera considérable et le monde ne pourra pas en comprendre l’ampleur sur toute l’humanité qu’après la fin de cette pandémie, mais certaines variables, a-t-il indiqué, ont commencé à devenir évidentes à travers des indicateurs et critères qui ont révélé la défaillance entre autres des systèmes de santé dans de nombreux pays. Ceci qui exigera de réexaminer les stratégies et de promouvoir les concepts de soins de santé en tant que pilier et aussi une priorité qui préside à la technologie, à la sécurité et à la défense.
Et de poursuivre en ces termes : « Nous sommes certains que le monde de l’après-Corona sera très différent du monde actuel, ce qui nous oblige, en tant que pays, organisations et institutions de la société civile, à anticiper les événements, sans pour autant s’y aligner ni s’y soumettre. Nous devons aussi construire les sociétés que nous voulons, car malgré les mesures et décisions préventives strictes prises par les pays (riches ou pauvres) afin de limiter la propagation de la pandémie de Corona et d’y faire face, lesquelles mesures concernent la fermeture des écoles et des magasins, la perturbation du travail dans les institutions gouvernementales et l’application du confinement, il semble clair que l’humanité souffre toujours de la fragilité sociétale ayant émergé de différentes manières avec la férocité de la propagation de cette pandémie, telle que l’escalade mondiale effrayante de la violence familiale qui a troublé les sociétés et perturbé leur équilibre. Ceci est peut-être une bonne occasion que cette situation sanitaire mondiale exceptionnelle nous présente, en révélant les fardeaux et les craintes que l’humanité devrait assumer afin de pouvoir construire les sociétés que nous voulons. »
De même, Dr AlMalik a indiqué que l’ICESCO a décidé de mener les initiatives afin de permettre aux sociétés les plus nécessiteuses de bénéficier de l’assistance pour faire face aux obligations engendrées par la pandémie. Il a précisé que l’ICESCO est allée plus loin en créant la «Coalition humanitaire globale», qui est largement saluée dans le monde de part les pays, les organisations internationales, les institutions de la société civile et les institutions donatrices, le but étant de drainer les savoirs et le capital technique et de fournir l’aide nécessaire aux sociétés ayant des besoins urgents.
Le Directeur général de l’ICESCO a souligné que le lancement par l’Organisation de l’initiative «Les sociétés que nous voulons» procède de sa conscience de la responsabilité et de la situation des sciences humaines et sociales dans le contexte de nos politiques, programmes et comportements quotidiens. C’est le moment le plus approprié, a-t-il ajouté, pour construire le capital humain escompté pour nos sociétés, en appelant que tout le monde contribue à la diffusion des connaissances à travers les perceptions de nos sciences humaines et sociales, le but étant de promouvoir les programmes d’exploration scientifique à même de réaliser nos attentes et d’édifier des sociétés cohérentes, prospères et vives, de hisser l’étendard : «Un monde, une humanité» et d’atteindre notre objectif de construire les sociétés que nous voulons.