Le « Forum du futur » de l’ICESCO clôture ses travaux au siège de l’ICESCO avec des recommandations et propositions de projets
18 février 2020
Le « Forum du Futur », a clôturé ses travaux aujourd’hui au siège de l’ICESCO à Rabat, après deux jours de séances et d’échange d’idées sur l’avenir du monde à l’horizon 2040. Lors de cette séance de clôture, les participants ont passé en revue les résultats et recommandations des six ateliers stratégiques tenus la deuxième journée.
En présentation de cette séance, M. Somia Djacta, Directrice du Bureau de l’ICESCO à l’UNESCO, s’est félicitée de l’important nombre des participants tout au long de la durée du Forum, représentant différents pays, notamment des étudiants des universités et instituts supérieurs de Rabat. Elle a souligné que l’ICESCO a gagné le pari du Forum, celui relatif aux jeunes, et indiqué que les débats riches et fructueux ont touché l’avenir du monde après 2030, voire en 2060.
De même, les modérateurs respectifs des six ateliers ont présenté des synthèses sur les débats de chaque atelier, ainsi que les idées et propositions soumises et les résultats et recommandations y afférentes. Le 1er atelier, intitulé : « Education : Les grandes tendances », a abordé la compréhension du futur de l’éducation et de l’éducation pour le futur. Le modérateur a remercié l’ICESCO pour ses efforts en matière d’éducation, saluant les projets y afférents qu’elle a adoptés, en particulier l’ « Ecole numérique 2030 », « Apprendre pour la paix et le développement durable » et « Apprends-moi à être libre … apprends-moi à vivre dans la dignité ».
Dr Ismaila Diallo, modérateur de l’atelier « Science : Les défis de l’avenir », a déclaré que cet atelier s’articule autour de quatre points principaux, qui représentent des défis pour le monde islamique. Il s’agit de la garantie des sources d’énergie, de l’insécurité alimentaire, des problèmes environnementaux et de changement climatique, et de la biotechnologie. L’atelier a débattu le problème de la circulation des technologies entre les pays développés et les autres pays, le faible lien entre l’éducation et le marché du travail et l’inégalité des sexes, qui est un impératif pour une société plus productive et stable.
M. Mohand Ammar Naseem, modérateur de l’atelier « Culture : La nécessité du dialogue interculturel », a souligné que l’atelier était basé sur les prémisses de la coexistence et de l’interculturalisme afin de réaliser la paix, car la culture est un levier pour la paix. Il a ajouté que l’accent était mis sur l’attribution de projets et programmes pour les jeunes afin de les préparer à contribuer au développement durable. L’atelier a proposé trois projets, le premier sur la production culturelle, le deuxième concerne l’identité culturelle des jeunes et le troisième vise à renforcer le lien entre les jeunes et l’environnement vert.
En ce qui concerne l’atelier, « Laboratoire de la Littératie du Futur », le modérateur de l’atelier, Dr Real Miller, a soulevé plusieurs questions sur notre façon de penser, en se demandant à quoi ressemblerait le monde à l’avenir et si c’est une méthode qui convient aux nouveaux types de pensée appropriés aux développements, en soulignant la nécessité de formuler un modèle de pensée précis, sophistiqué et non conventionnel, et également si le problème principal est notre façon de penser. Il a affirmé la nécessité aussi d’introduire une réflexion future dans tous les domaines et de profiter des ressources disponibles maintenant pour faire face à l’avenir de manière efficace.
A propos de l’atelier « Sciences humaines et sociales: Développement et Prospective », Dr Jamal Eddine El Hani, son modérateur, a souligné que les sciences sociales ne bénéficient pas actuellement de l’attention qu’elles méritent et du rôle qu’elles peuvent jouer dans nos sociétés, et que l’idée de l’atelier principal était de restaurer la considération pour la science humaines et sociales. L’atelier a débouché sur plusieurs idées et propositions, notamment la nécessité pour les pays du monde islamique de développer une civilisation islamique contemporaine, pour que les sciences humaines aient un rôle à jouer afin de relever les défis que nous vivons.
Les participants à l’atelier « Intelligence Artificielle : Pour une technologie éthique au service de la société » ont été divisés en 3 groupes, dans le but de contribuer tous à l’intelligence artificielle et ses utilisations à l’avenir. L’atelier a abouti aux trois premières recommandations : la première concerne l’humanisation de la science des données, ces données devant être partagées avec l’Autre pour assurer la sécurité ; la deuxième est relative aux données personnelles liées à l’homme, ainsi que la nécessité de comprendre que nous vivons à l’ère de l’intelligence artificielle et que nous devons nous y adapter ; la troisième concerne l’intelligence artificielle ne doit pas être jugée comme une masse unique, car elle contient de nombreux détails.
Après avoir examiné les rapports des ateliers, M. Steffen Krüger, Représentant de la fondation Konrad-Adenauer au Maroc, a pris la parole afin de remercier l’ICESCO et son Directeur général pour la tenue du Forum, confirmant la coopération continue entre les deux parties. Il a exprimé son espoir que les nouvelles idées avancées lors des sessions et ateliers du Forum seront mises en œuvre.
L’allocution de clôture a été prononcée par Dr Salim M. Almalik, Directeur général de l’ICESCO, dans laquelle il a annoncé le début d’une étude approfondie pour l’avenir du monde islamique à l’horizon 2050, et le lancement du programme » L’ICESCO de la prospective », qui mènera des études prospectives, organisera des sessions de formation et attribuera des bourses aux jeunes dans ce domaine en coopération avec les centres mondiaux de prospective.